« Alice se dit en elle-même »
« Je vais vous montrer un film »
« Un film pour les enfants »
« Peut-être »
« Peut-être si on se fie au titre »
« Pour ça il suffit de fermer les yeux »
« Car sans cela vous ne verrez rien du tout »

Dans la chambre de la jeune Alice, un lapin blanc empaillé se réveille, s'apprête, saisit ses ciseaux et s'échappe de sa prison de verre pour disparaître dans un tiroir. Alice part à sa poursuite et le retrouve dans sa tanière, qui consulte sa montre et mange de la sciure, celle-ci s'échappant sans cesse de ses coutures défaites. Pressé et effrayé par Alice, il prend la fuite et celle-ci tombe dans un trou qui, se transformant en ascenseur, l'amène dans une pièce remplie de feuilles mortes, ne possédant qu'une seule porte, fermée à clé, percée d'une seconde, minuscule.

Le lapin et les feuilles disparaissent, aspirés par le tiroir d'un meuble dans lequel elle découvre une petite clé, puis interviennent l'encre la faisant rapetisser sous la forme d'une poupée de porcelaine et les gâteaux lui permettant de grandir. Après plusieurs essais elle craque et explose en sanglots, inondant la pièce. Un rat trouve refuge sur son crâne où il tente de faire un feu puis le lapin réapparaît à bord d'une barque. Il laisse s'échapper sa paire de ciseaux et son plat de gâteaux en manquant heurter Alice.

Elle trouve la grande clé et accède à l'extérieur, le lapin blanc la confond avec une certaine « Marianne » et l'envoie chercher une autre paire de ciseaux dans sa maison, sorte de château en blocs de constructions. Après avoir bu de l'encre elle se retrouve piégée dans la chambre. Le lapin appelle des renforts et un carrosse arrive, transportant plusieurs animaux étranges et hybrides. Bill le lézard ne parvient pas à déloger Alice qui rapetisse et s'échappe mais est finalement poussée dans un bol de lait où elle grandit tout en demeurant une « poupée », entourée d'une gangue, d'un cocon à son effigie dont elle se libère pour se retrouver enfermée dans une étroite pièce remplies de conserves, dans l'une desquelles elle trouve la clé de sa cellule.

Elle rencontre ensuite des sortes de taupes chaussettes, puis le ver à soie, chaussette possédant globes oculaires et dentier lui offrant un morceau de chaque côté de son champignon avant de se rendormir. Attirée par les cris d'un bébé, elle est confrontée au laquais poisson et au poisson grenouille, le premier étant porteur d'une invitation de la reine. Puis elle se lance à la poursuite du bébé, se révélant être un cochon.

Elle rencontre alors le lièvre de mars, beurrant le mécanisme de montres, et le chapelier, buvant du thé, changeant tous deux de place à chaque tasse. Elle assiste au combat de deux silhouettes de chevaliers découpées dans des cartes à jouer auxquelles le lapin blanc coupe la tête, obéissant aux ordres de la reine. Puis celle-ci ordonne qu'on en fasse de même avec le chapelier et le lièvre de mars.

La reine invite Alice à une partie de croquet, nécessitant flamants roses et pelotes d'épingles, qui se transformeront respectivement en poules et hérissons. Ensuite, Alice est traduit devant un tribunal pour avoir volé et mangé les gâteaux qui ne lui appartenaient pas. La sentence est rendue : « qu'on lui tranche la tête ». Alice se réveille alors dans sa chambre, tous les éléments de son rêve à portée de main. Elle constate alors que la cage du lapin blanc est toujours vide et une paire de ciseaux demeure toujours dans le tiroir dérobé.

« Il est encore en retard, je crois que c'est à lui que je vais couper la tête »
« Pensa alors Alice en elle-même »

 

Fiche technique
Critique